Tapis rouge
Etriqué par mon costard
Et trempé de ton regard
Acier brûlant mais froid
La peur un certain émoi
Dans l’ocre et crasse nuit
Qui gravement s’enfuit
Qui lourdement m’ennuie
Au jour qui creuse ma vie
Tu feras tanguer au matin
La proue de mes chagrins
Sirène abimée perverse
Telle Esther en Perse
Et prise aux filets maudits
De lèvres connues amies
Mon âme devenue riff
En silence tranche au canif
Les jours poivre et gris
Inutile et pâle survie
Ton cœur un peu froid
Me fend si peu d’effroi
Sur ce tapis mais encore
Et ce rouge en ton corps
Rendu blanc silencieux
Merveilleux